Je peins des icônes qui ne décorent pas, elles interpellent.
Ce que je transmets n’a pas d’âge. Je ne peins pas des images. Je ne peins pas pour plaire. Je donne forme à l’invisible.
Je suis passée par la matière. Le faux bois, le faux marbre, les pigments, la chaux, le métal. Je suis passée par l’école d’Avignon, là où l’on apprend à faire parler les murs anciens. Mais c’est en traversant la matière que j’ai rencontré l’esprit.
Depuis les années 2000, j’ai posé mes pinceaux là où la mémoire du monde s’incarne : dans les icônes. Pas les icônes de décoration. Pas celles qu’on accroche pour le folklore. Mais celles qui vous regardent. Celles qui ouvrent. Celles qui élèvent.
Je travaille dans la tradition de l’école de Novgorod.
Une école rude, dépouillée, ascétique. Une école née au nord de l’âme russe, dans le silence, dans le froid, dans la lumière nue.
Là où l’icône n’est pas un objet, mais un passage.
Novgorod, c’est le rouge vif du martyr, le vert profond de la terre transfigurée, le visage allongé, les yeux ouverts sur l’éternel.
C’est une géométrie de l’âme, une verticalité.
Ce n’est pas de l’art.
C’est une prière posée sur bois.
Chaque icône que je peins est une opération alchimique.
Je ne choisis pas les sujets. Ils viennent.
Je ne cherche pas à représenter. Je cherche à rendre présent.
Je trace, je médite, je prépare mes pigments.
J’applique la feuille d’or comme on s’incline.
Je construis une image comme on construit un corps pour que l’esprit y entre.
Et quand il entre, ce n’est plus une image.
C’est un seuil.
Mon travail s’adresse aux êtres qui savent.
Ceux qui cheminent.
Ceux qui reconnaissent dans l’icône un miroir.
Ceux qui entendent l’appel au silence.
Chaque œuvre est unique.
Chaque œuvre est réalisée selon les règles de la tradition : bois massif, levkas, pigments naturels, dorure à la feuille, selon les canons.
Mais dans chaque œuvre, il y a aussi la trace du vivant :
L’étude de l’hébreu ancien
L’écoute du souffle
La présence au présent
Je vis en Camargue.
Dans un lieu rude, vibrant, animal.
J’y ai installé mon atelier.
J’y enseigne aussi : À ceux qui veulent apprendre à peindre une icône. Mais surtout à ceux qui veulent se laisser traverser par elle.
Ce que je propose ?
Des icônes sur commande, des œuvres disponibles à la vente (entre 1000 et 2000 euros selon complexité), des initiations et formations à l’iconographie sacrée dans la lignée de Novgorod.
Pourquoi moi ?
Je transmets ce que j’ai reçu.
Je crée ce que je reçois.
Je ne suis ni moderne, ni passée.
Je suis un point de passage.
Une icône n’est jamais choisie par hasard.
Si quelque chose vous appelle, si une œuvre vous parle ou si vous ressentez le besoin de créer la vôtre, vous pouvez me laisser un message.
Je vous répondrai depuis mon atelier en Camargue, là où chaque ligne commence dans le silence.